Tout le monde a vu la vidéo de l’abattoir d’Alès. Ceux qui ignoraient ce qu’était un abattoir, s’en sont émus. Les autres, qui savaient déjà, les hypocrites (autorités, patrons etc.), ont fait semblant de s’en émouvoir. Mais tous ou presque font de ce cas un cas exceptionnel et tentent, comme sur un sondage en ligne, de rendre les employés responsables de cette cruauté.
-
L’abattoir d’Alès n’a rien d’exceptionnel
Qu’est-ce qu’un abattoir ? C’est un endroit où l’on tue des animaux. On ne les caresse pas, on ne les pouponne pas, on ne joue pas avec eux. Non, on les tue. Et on ne peut les tuer qu’en les faisant souffrir (à cause de la cadence, de la violence des perforations crâniennes et à cause des échecs de ces perforations à les « insensibiliser »). Tous les abattoirs ont la même finalité avec les mêmes méthodes : tuer des animaux. Refusons donc le caractère exceptionnel de l’abattoir d’Alès. Toute personne qui consomme des substances d’origine animale finance donc des abattoirs comme celui d’Alès. Si vous êtes vraiment indignés par la mort des animaux, il ne suffit pas de changer d’abattoir, il faut changer de comportement d’achat et ne plus rien financer qui soit d’origine animale. C’est la seule et unique solution.
-
Les employés ne sont pas les premiers responsables
Le travail éprouvant des ouvriers des abattoirs à déjà été évoqué ici :
https://mouvementvegan.wordpress.com/?s=entr%C3%A9e+du+personnel
Je pense qu’il faut aller voir des films qui parlent des abattoirs, des travailleurs de ceux-ci comme « Entrée du personnel » et « Saigneurs » (cf. http://www.festival-douarnenez.com/fr/films/saigneurs/) mais aussi des films évoquant les élevages industriels et bio comme c’est le cas pour « Cousin comme cochon » (cf. http://www.festival-douarnenez.com/fr/films/cousin-comme-cochon/). Attention, il ne s’agit pas de se faire souffrir intensément en regardant toutes ces souffrances des hommes et des autres animaux (il y a des images très difficiles) mais d’en prendre conscience et de pouvoir en parler avec un support qui a été réalisé par des personnes qui ne sont ni végétariennes, ni véganes. Et, ce dernier point a beaucoup d’importance lorsqu’on discute avec des personnes non-végétariennes qui considèrent que le film sera moins influencé par un choix de vie végétarienne/végane et donc plus objectif.
c’est une question de conscience. On ne peut pas ignorer que travailler dans un abattoir c’est côtoyer la mort d’animaux innocents et même si on ne participe pas directement au carnage, on ne peut pas dire qu’on ne savait pas. Et le fait de devoir gagner sa vie n’explique pas tout et ne justifie pas tout.