Marine Le Pen a sûrement des qualités, mais la sensibilité et l’intérêt qu’elle porte aux animaux n’en font pas partie. Crier fort que l’abattage « halal » est une honte, sans rien dire de l’abattage « classique », qui, semble-t-il, ne pose aucun problème, c’est, au pire, de l’islamophobie déguisée, au mieux, une grave erreur de pensée. Dans tous les cas, le spécisme de cette personne est patent : les animaux sont de toute façon à notre service, et le fait qu’elle approuve la chasse ou la corrida va dans ce sens. Non, Marine Le Pen ne défend pas les animaux, mais elle les exploite. Pire, elle se sert d’eux pour critiquer une religion et gagner des voix. Elle les instrumentalise, elle les utilise comme des moyens (ceci dit, la plupart des politiques font de même d’ailleurs…). Il faut donc, une fois pour toutes, enlever à Marine Le Pen une image de protectrice des animaux : elle ne protège rien du tout, elle est spéciste comme n’importe qui, elle exploite les animaux, elle les mange, elle porte leur peau, elle utilise des produits testés sur eux, elle s’amuse de leur torture et ainsi de suite. Dans la cause animale, les opinions de Marine Le Pen ne valent rien. Pire, elles ralentissent la libération animale et renforcent le spécisme. Quand Marine Le Pen sera végane abolitionniste et que son programme politique ira dans ce sens, nous pourrons en reparler. En attendant, arrêtons de brouiller les pistes et de confondre les choses.
Pour finir, deux liens :
http://www.l214.com/communiques/2012/02/24-marine-le-pen-question-animale/