Verbiage, compassion, animaux

« Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu’il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l’existence des combats de taureaux et des abattoirs. Toutes ces explications, selon lesquelles la nature est cruelle et donc nous sommes en droit d’être cruels, sont hypocrites. Rien ne prouve que l’homme soit plus important qu’un papillon ou qu’une vache. Je considère le fait d’être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie. Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui ». Isaac Bashevis Singer

L214 et ses propos très ambigus sur la zoophilie

L’association L214 ne semble pas voir de problème à la zoophilie (si la relation sexuelle est sans violence…) : lien 1 et lien 2. J’ai rapidement écrit pourquoi je m’y opposais sans exception : lien 3.

L’association L214 a tort sur un double plan. D’abord, sur le plan légal, car la zoophilie est interdite par la loi française car elle est considérée comme un abus en soi : lien 4. Ensuite, sur un plan moral car vu le pouvoir de domination des humains sur les autres animaux, rien ne peut assurer que les relations sexuelles inter-espèces pourraient être bénéfiques aux animaux.

Je considère qu’il est absolument inadmissible, immoral (domination) et complètement irresponsable d’avoir des propos aussi ambigus, surtout quand on prétend défendre les animaux.

Je vous invite donc à exprimer votre opposition pour que cette association cesse de se rabaisser et surtout de présenter un risque pour les animaux qu’elle est censée protéger et pour qu’elle s’exprime publiquement sur le sujet – en revoyant bien sûr sa position – .

Comment agir :

1. Signez la pétition : lien 5.

2. Écrivez à L214 : lien 6.

3. Postez un message sur leur page Facebook : lien 7.

4. Éventuellement (si leur réponse n’est pas satisfaisante) cessez de les soutenir financièrement.

La lutte pour les droits des animaux passe par le respect total de leur intégrité physique. Les animaux ne sont pas là pour satisfaire nos désirs sexuels.

La zoophilie est incompatible avec le véganisme et avec le respect des animaux

Une « grande » association française pour la défense des animaux a dernièrement tenu des propos ambigus sur la zoophilie (en laissant entendre que s’il n’y avait pas de violence, il n’y aurait pas de problème). Je donne à qui le veut la preuve, mais pour l’instant je ne le fais pas publiquement, car on va encore me dire que je tire sur l’ambulance, et je suis un peu sensible en ce moment… Enfin.

Qu’est-ce que la zoophilie ? C’est la relation sexuelle avec un animal. Comment et dans quelles conditions pourrait-elle avoir lieu ? Comment pourrions-nous nous assurer du consentement éclairé de l’animal (des animaux) en question ? Et, dans le cas contraire, comment l’animal (les animaux) en question pourraient-ils déposer plainte ? Cette association, qui relaie le welfariste (on peut tuer les animaux mais gentiment) Peter Singer me semble considérer que la zoophilie est acceptable à partir du moment où les animaux non-humains sont les égaux des animaux-humains. S’il suffisait de cela, on pourrait aussi autoriser la pédophilie car les enfants humains sont égaux en droits fondamentaux aux adultes humains. Sauf que, et c’est ce qui compte, les enfants humains n’ont pas le discernement nécessaire pour faire ce genre de choix. On part du principe que les animaux non-humains non plus, puisqu’on ne pourra pas en avoir la certitude qu’ils l’aient. Tout humain qui a une relation sexuelle avec un animal abuse de cet animal et rien ne peut prouver le contraire.

Les conditions : pour avoir une relation sexuelle avec un animal, il faut que l’animal soit « à disposition » car il n’y a pas de lieux de rencontre zoophiles. L’animal est donc, en principe, la propriété de l’humain en question. Normalement, ceux qui défendent les animaux s’opposent à ce que ceux-ci soient des propriétés ou à ce qu’ils soient à la disposition des humains. Si les animaux ne sont plus nos propriétés, comment les rencontrerons-nous pour avoir des relations sexuelles avec ? Et quand nous les rencontrerons, quelle preuve aura la justice que l’acte n’a pas été forcé ? Si les animaux sont libres, une rencontre fortuite entre un animal-humain et un animal non-humain pourra donner lieu à une relation sexuelle. Pour prouver que cet animal n’a pas subi un viol, que fera la justice ? Elle traquera tous les animaux libres et les inspectera ? Vous voyez, cela est donc ridicule. Nous ne pourrons avoir aucune assurance que les animaux non-humains veuillent avoir des relations sexuelles avec nous et que cela leur fait du bien. Par conséquent, autoriser cela c’est les exposer à toute sortes d’abus. L’association et l’auteur qui semblent prendre position en faveur de la zoophilie (ou du moins ne condamner que la zoophilie violente) ne sont pas, dans ce cas, en train de défendre les animaux non-humains mais de préparer un stock de victimes sexuelles aux humains zoophiles.

Je prie cette association de refuser publiquement que le viol et les abus zoophiles soient considérés comme une relation sexuelle entre adultes consentants.

Au Mouvement végan et à Leur vie ne nous appartient pas nous nous opposons fermement à toute forme de zoophilie et d’utilisation des animaux non-humains.

Ce n’est pas une menace, j’ai passé l’âge, mais une promesse : sans parti pris clair et sans ambiguïté contre la zoophilie (fût-elle « douce ») de la part de cette association je lancerai une pétition publique avec preuve à l’appui pour la forcer à revenir sur ses propos irresponsables et profondément spécistes.

A bientôt