Le véganisme n’est pas une privation mais une libération

Nous entendons beaucoup de personnes dire que le véganisme serait une privation et qu’il serait constitué essentiellement d’interdits (alimentaires en particulier). Oui, dans les faits, puisque les véganes boycottent toutes les formes d’exploitation des animaux nonhumains, ils sont obligés de refuser certaines substances ou certains services. Mais il n’en est pas autrement pour quelqu’un qui serait contre le travail des enfants : personne ne lui dit qu’il se « prive » de chaussures s’il n’achète pas celles fabriquées par des enfants-esclaves. Tout au contraire, on suppose que c’est une bonne chose de s’abstenir de financer cet esclavage et cette abstention nous semble morale et non privative.

Il en est de même du véganisme : refuser de cautionner l’exploitation injuste, immorale et non-nécessaire des animaux nonhumains n’est une privation qu’en apparence. Il est normal de refuser de faire du mal et ce refus n’est pas un manque à gagner, un renoncement ou de l’ascétisme. Toute personne qui essaie de mener sa vie d’après des principes de justice et d’égalité est amenée à refuser de soutenir, autant que possible, tout ce qui va à l’encontre de ces principes. En ce sens, refuser de soutenir l’exploitation des animaux nonhumains (le spécisme), parce que c’est aller à contre-courant des habitudes millénaires des sociétés humaines, c’est, tout au contraire, une libération. Libération des préjugés spécistes profondément ancrés, libération des habitudes acquises dans l’enfance, quand nous ne pouvions pas trop faire des choix éclairés, libération de la pression sociale qui nous enjoint à « faire comme tout le monde » (même si tout le monde fait mal…), libération de la culpabilité que l’on ressent malgré tout quand on finance le spécisme (et qui se traduit par une dissonance cognitive)… En devenant véganes nous enlevons nos chaînes idéologiques car nous prenons désormais conscience de leur existence, de leurs conséquences tragiques et de leur lourdeur morale. Le véganisme c’est une libération idéologique du carcan spéciste dans lequel nous avons été élevés (consciemment ou pas). Le choix d’une vie guidée par des principes véganes nous rend moralement plus légers et nous apaise grâce à la cohérence désormais réelle entre nos principes et nos actes. Certes, cette cohérence n’est jamais parfaite car personne ne peut tout contrôler. Mais le simple fait de savoir que le chemin est le bon, le juste, est en soi une source de sérénité. Et cela malgré la souffrance que nous ressentons de voir toutes ces vies innocentes brisées par la cupidité, la gourmandise et l’ignorance.

Le véganisme c’est aussi une autre libération, la plus importante, celle qui est le but : la libération effective (physique) des animaux nonhumains. Un monde végane serait un monde dans lequel plus aucun être sentient n’appartiendrait à un autre, où chaque être sentient serait libre de mener sa vie loin de l’exploitation et du meurtre systématiques et organisés par notre espèce. Et cela seul le véganisme appliqué peut l’accomplir car c’est la seule philosophie qui prône une égalité totale en droits fondamentaux de tous les êtres sentients quelle que soit leur espèce (et aussi leur genre, leur couleur, leur sexualité etc.).

Quel est votre avis ?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s