Archives de Tag: violence
Ces musulmans qui fêtent l’Aïd-El-Kebir sans sacrifier de mouton
Une fête où l’on tue quelqu’un n’est pas une fête pour tout le monde… Que les religieux de toutes les confessions et les athées sortent de la violence et appliquent vraiment des préceptes de bon sens et de justice !
« L’Aïd-el-Kebir est la plus grande fête des musulmans. La tradition veut que l’on égorge un mouton. Cependant, de plus en plus de familles renoncent à cette pratique. «
Article et vidéo ici : https://www.consoglobe.com/aid-el-kebir-sans-mouton-cg
« Violence » vegan: les bouchers veulent une protection policière
Et les animaux nonhumains qui les protège de la violence, vraie, celle-là, des bouchers et compagnie ? Nous ne prônons pas la dégradation des commerces mais il ne faut pas oublier une chose : les vraies victimes sont dans les « élevages », dans les abattoirs. Et on les retrouve ensuite découpées en morceaux, dans les boucheries.
Article ici : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/attaques-vegan-les-bouchers-demandent-une-protection-policiere_2020220.html
Réponse à 269Life Libération Animale et Tiphaine Lagarde sur les techniques militantes
269Life Libération animale fait un travail passionné. Personne ne peut douter de l’implication de ses militants. Mais, comme tous passionnés, il leur arrive de se croire porteurs de la seule vérité, de l’unique bonne façon de militer, quitte à exagérer les différences avec les autres associations pour mieux se distinguer. Je vais prendre quelques-uns des arguments développés par cette asso (et surtout par Tiphaine Lagarde, très présente dans les médias et sur internet, preuve déjà d’une certaine centralisation et personnification du combat).
1. « Tandis que le mode de vie végane (vegan) – consistant à n’acheter et consommer aucun produit issu de l’exploitation des animaux – devient un sujet d’actualité dans notre pays et semble être le signe d’une première victoire, l’échec est cependant toujours cuisant s’agissant de mobiliser celles et ceux déjà sensibles au sujet et de faire émerger la cause animale comme une lutte de justice sociale urgente. Ce n’est pas d’un régime alimentaire ou d’un mode de consommation dont il est simplement question, aussi nous considérons l’usage aujourd’hui fait du véganisme dans nos discours comme profondément individualisant et dépolitisant. »
La perception qu’a 269Life Libération Animale des termes « végane » et « véganisme » me surprend. Elle les oppose volontiers au terme « antispécisme » en faisant semblant de ne pas comprendre que l’un ne va pas vraiment sans l’autre. Le véganisme est le côté positif, le côté appliqué, le côté pratique de l’antispécisme, qui n’est qu’une idéologie qui ne sert à rien si elle n’est pas appliquée dans la vie quotidienne. Et c’est justement ce qu’est une personne végane : quelqu’un qui applique par son mode de vie et de pensée des idées égalitaires (on peut les appeler antispécistes si on aime la négativité ou véganes si on aime la positivité).
Je suis aussi encore plus surpris par le discours de certains militants 269Life Libération Animale qui insultent les véganes en leur disant qu’ils ne servent à rien mais sans nous dire ce qu’eux-mêmes ont comme comportement pratique ! Consomment-ils des substances provenant des animaux nonhumains ? Utilisent-ils des services issus de l’exploitation des nonhumains ? S’ils ne le font pas, alors ils sont factuellement véganes ! Par contre, s’ils se disent antispécistes (pour eux, le summum, la crème de la cause animale) mais ne sont pas véganes dans les faits, bonjour l’hypocrisie et l’incohérence.
Le véganisme est donc une idéologie politique et philosophique qui affirme l’égalité en droits fondamentaux (à la vie, à la liberté, à la recherche de son bien…) de tous les êtres sentients et donc, une personne végane est une personne qui vit suivant ce principe. C’est hautement politique ET positif comme attitude.
2. « Nos protestations actuelles peinent à s’affranchir d’un caractère purement symbolique séant parfaitement au pouvoir maintenant l’oppression des autres animaux en place, alors que c’est d’actions toujours plus concrètes dont ceux-ci ont besoin pour leur libération. »
Sur quoi ce base cette affirmation ? Études ? Statistiques ? Car sinon c’est de la pure idéologie. Le fait est que (et c’est clairement constatable) la multiplication des services et des produits véganes et végétaux ne fait aucun doute. La médiatisation du sujet non plus. Certes, on avance toujours trop lentement par rapport à tous ces nonhumains exploités et tués, mais dire que rien n’a été fait de bien avant l’apparition de 269Life Libération Animale c’est quand même assez exagéré voire prétentieux et mensonger. Les industries spécistes s’inquiétaient de l’extension du mouvement végane bien avant que Tiphaine Lagarde s’intéresse au sujet et bien avant que 269Life Libération Animale apparaisse.
Oui, les nonhumains ont besoin d’actions plus concrètes et l’une de ces actions (pas la seule, mais l’indispensable) c’est de ne jamais financer l’industrie et le système spéciste. Sans financement, il disparaîtra plus rapidement.
3. « Le temps des pourparlers ne viendra pour nous que lorsque nos adversaires n’auront d’autre choix que celui de nous considérer comme un contre-pouvoir fort érigé à leur encontre. Notre démarche est dès lors délibérement offensive et, si nous ne nous opposons pas fondamentalement à tout activisme « de l’intérieur », le mouvement doit beaucoup plus largement adopter une approche nouvelle capable de constamment surprendre nos ennemis pour les mettre à genoux. Une telle opposition est pour ainsi dire inexistante en France. »
Les « pourparlers » sont déjà là depuis un moment, encore une fois, bien avant Tiphaine Lagarde et 269Life Libération Animale. Le terrain était déjà préparé. Mais c’est toujours plus valorisant de croire qu’on a inventé l’eau chaude et de nier tout ce qui s’est fait avant.
« Surprendre nos ennemis pour les mettre à genoux » : cela part du principe que ces gens, nos « ennemis » font ce qu’ils font de manière tout à fait consciente et malveillante. Ça ne prend pas en compte les habitudes, l’ignorance etc. Non, car ce serait trop nuancé et subtil. Il vaut mieux, pour radicaliser les gens, créer deux camps artificiels et irréductibles, « nous » et « eux », les « bons » et les « méchants ». C’est à peu près à cela que se réduit cette « profonde » idéologie militante de 269Life Libération Animale. La réalité, heureusement, est bien plus complexe et nuancée. Hormis quelques sadiques (et cela relève de la médecine), peu de gens sont foncièrement pour le fait de nuire aux animaux nonhumains. Considérer dès lors que tous ceux qui ne pensent ni n’agissent comme nous sont nos « ennemis » absolus et qu’il faille les « mettre à genoux » est non seulement ridicule (mettre à genoux environ 99 % de la population mondiale ??? avec quels moyens ? Et après ? On met un militant 269Life Libération Animale derrière chaque personne pour la surveiller et attester qu’elle se soumet bien à notre idéologie ?) mais aussi contre-productif et puéril.
Les citations proviennent d’ici : http://269liberationanimale.fr/fr/presentation-association/
4. « Quand on résiste contre un système oppressif on n’a pas à donner une bonne image de soi. »
Je ne sais pas où Tiphaine Lagarde a vu que les véganes voulaient donner « une bonne image de soi ». Ce que la plupart font, je pense, c’est de donner une bonne image du véganisme. Car soyons logiques deux secondes : on veut changer des habitudes de pensée et de comportement millénaires pour les remplacer par d’autres, plus justes et égalitaires. Il y a deux moyens : soit on impose notre idéologie par la violence soit on fait en sorte qu’elle s’impose par la raison (et ainsi on respecte les gens, on les responsabilise). Il faut donc bien, si elle s’impose par la raison, montrer clairement en quoi c’est plus juste et aussi plus profitable à tous d’adopter un mode de vie et de pensée végane. Contrairement à ce qu’a l’air de penser Tiphaine Lagarde, beaucoup de gens sont intéressés par la justice. Et pour ceux qui ne le sont pas, c’est à nous de faire en sorte qu’ils le deviennent en leur montrant les avantages du véganisme (pour les humains mais aussi pour les autres animaux). Pourquoi voudrait-on imposer par la violence une idéologie qui est de toute manière « bonne » pour l’ensemble des êtres sentients ? Je ne sais pas comment fonctionne Tiphaine Lagarde mais personnellement, si on essaie de me faire violence pour adopter telle ou telle idéologie, je résiste. Par contre, si on me respecte en faisant appel à ma raison et à mon sens de la justice, il y a des chances que je change et qu’en plus je milite pour un changement.
5. Tiphaine Lagarde confond « pacifique » et « pacifiste » et fait croire que les véganes (sauf les militants de son asso, bien évidemment…) sont tous « pacifistes » c’est à dire, d’après elle, passifs. Les « pacifiques » sont pour la non-violence tant que les conflits peuvent se résoudre autrement, mais ils ne sont pas contre l’intervention de la force (je suis, personnellement, pacifique, mais si quelqu’un est en danger et que le seul moyen de le sauver est la force physique, je trouve cela moral de l’employer). Les « pacifistes » sont contre toute forme d’intervention par la force, contre toute forme de contrainte physique des autres. Tiphaine Lagarde prête aux autres associations véganes une idéologie qui n’est pas la leur pour ensuite mieux les critiquer.
6. Pour Tiphaine Lagarde, si on ne bloque pas un abattoir, on est un « gentil militant » (à lire : faible, soumis, larbin). Je ne sais pas si elle est végane dans la pratique (et ce serait bien qu’elle nous le dise d’ailleurs…) mais être végane c’est déjà un acte de résistance quotidien. Ce n’est pas le seul acte de résistance (car il n’y a pas qu’une seule façon de faire, sinon on appelle cela du dogmatisme, à mon avis cher à 269Life), mais c’est un acte de résistance constant.
7. « Mais la violence n’est pas forcément quelque chose de négatif ».
Ah… La violence envers qui, envers quoi ? Tous ceux qui sont violents (donc qui imposent physiquement aux autres leur idéologie) se croient dans leur bon droit. On peut sincèrement se croire du bon côté de la morale (c’est ce qu’ont fait les communistes dictatoriaux, les nazis, les chrétiens et les musulmans conquérants etc.) et dire, en quelque sorte « j’ai raison, je n’ai pas à te le prouver, mais tu vas faire et penser comme moi ! ». Très pertinent et démocratique comme attitude. Et si on est « violent dans ses propos » qu’attendons-nous ? Que les autres se soumettent, qu’ils plient, qu’on les mette à genoux ? C’est ça la belle idéologie égalitaire que prône 269Life Libération Animale ?
La force peut ne pas être négative, la violence c’est peu probable.
Les citations proviennent d’ici : https://www.facebook.com/iamvegan.tv/videos/480023545693229/?hc_ref=ARTJtz7uD8tRG5LkLQKTP7yxIUgpCK6e0hE4nHbBn1tkvShNO2b-fj4mBk4Sea5INnQ
En somme, je trouve que 269Life Libération Animale dénonce beaucoup mais ne propose presque rien. Or, les gens ont besoin de concret, ils doivent savoir systématiquement qu’est-ce qu’il y a comme possibilité pratique, comme alternative (quoi manger, de quoi se vêtir etc. ) pour changer d’attitude. C’est bien beau de dire « c’est injuste ce que nous faisons subir aux nonhumains » si on ne propose pas tout de suite, dans la phrase d’après, une solution plus juste et réaliste.
Je conseille donc à 269Life Libération Animale et à ses militants d’arrêter de croire qu’ils sont les seuls à bien militer, les uniques défenseurs des nonhumains et de comprendre que tant qu’on prône l’égalité (qu’on l’appelle véganisme ou antispécisme !) de tous les êtres sentients et tant qu’on donne l’exemple (car parler c’est facile, dire qu’on est antispéciste dans l’idée sans être végane dans les faits, c’est facile) dans notre vie et dans notre comportement, ce n’est pas inutile ou contre-productif car chaque pas individuel vers un monde égalitaire crée justement ce monde. Ainsi, toute personne, quel que soit son domaine d’action (cuisine, mode, divertissement, divers services…) qui prône et applique les principes véganes (ou antispécistes) est indispensable, par son action, à la réussite de notre mouvement.
Pour finir, le véganisme (ou l’antispécisme si on veut) prône un monde juste et sans violence. Si c’est par la violence qu’on veut arriver à un monde sans violence, il y a comme un problème de logique et de cohérence.