L’Ump et le racisme d’État

Prière de regarder ce lien avant de lire mon texte : Baromètre des dérapages racistes

Pourquoi des personnes « éduquées » et « civilisées » se livrent-elles à des discours aussi ridicules et caricaturaux ? Est-ce parce qu’elles ne savent penser ? Est-ce par manque d’informations ? Est-ce à cause des erreurs de jugement ? Ou bien est-ce dû à leurs passions et préjugés qui, leur obscurcissant la vue, les rendent aveugles devant l’évidente bassesse de leurs soi-disant pensées ? Certes, il y a un peu de tout cela. Faire l’ENA ne nous prive pas d’avoir des préjugés. Avoir un Bac+8 ne nous empêche pas de nous adonner à nos instincts les plus bas et les plus destructeurs. Être étiqueté « ministre », « député » ou « maire » ne nous prive pas d’avoir la raison obscurcie par nos intérêts personnels et égoïstes. Mais au-delà de ces erreurs, qui sont, somme toute, humaines et compréhensibles (quoique légèrement inexcusables quand elles sont le produit de personnes qui, normalement, sont au service du peuple, de tout le peuple), au delà de l’excuse « ce ne sont que des Hommes, avec leurs défauts et leurs qualités » (oui, oui, ils ont des qualités aussi), au delà de la pitié condescendante que nous pourrions ressentir à les entendre se ridiculiser sans même s’en rendre compte, au delà de tout cela, disais-je, il y a quelque chose de plus grave : ces personnes font cela de manière intentionnelle car leur attitude fait partie d’une stratégie plus globale à laquelle ils se soumettent gentiment comme des gentils suiveurs qu’ils sont. Quelle est cette stratégie ? C’est, dans un sens, celle que nous raconte la parabole des grenouilles ébouillantées. Prenez des grenouilles, mettez-les dans une grande casserole avec de l’eau tiède. Chauffez l’eau de manière très douce, pour arriver ensuite à ébouillanter ces pauvres êtres qui, les changements s’étant faits de façon presque imperceptible, n’y ont vu que du feu… Quel rapport avec nos « politiques » ? Un tel lance une phrase raciste et se repentit. Un tel autre fait de même, et se repentit. Et ainsi de suite, beaucoup propagent des idées racistes et la plupart s’en repentissent. Mais plus il y a de pensées racistes propagées, moins il y a de repentis car cette propagation devient normale, devient régulière, devient la règle et on ne s’excuse pas pour ce qui est fait couramment… Cette stratégie d’une perversité digne des politiques fonctionne très bien. Propager des idées racistes de tous les côtés contribue à rendre ces idées banales et communes… et par là-même à leur donner la force souhaitée. C’est la banalisation de ce qui devrait rester minoritaire, c’est la normalisation de ce qui devrait être anormal, c’est la diffusion de ce qui devrait demeurer interdit. On peut punir un politique qui « dérape », mais comment en punir quelques dizaines ou centaines ? 

En tout cas, ces idées mesquinement distillées réussissent à justifier le racisme et à y conforter ceux qui le propagent. Les maîtres disent « Attaquez » et les gentils esclaves répondent « A vos ordres ». Les politiques montrent les « ennemis » du peuple et le peuple montre aux politiques sa soumission en commençant la chasse aux nuisibles. Gentil peuple à la dignité inexistante, quand réussiras-tu à te faire tes propres idées sur le monde et à ne plus intégrer celles que t’imposent ceux que tu adules (puisque tu les suis) comme s’ils étaient des héros ? Quand comprendras-tu que les intérêts des politiques et les tiens ne sont pas les mêmes ? Quand verras-tu que tout ce qu’ils réussissent à faire c’est de te tourner contre tes semblables ? Quand réaliseras-tu que tous les gens du peuple ont comme ennemis communs ceux de la classe « dirigeante » ? Là sont tes vrais ennemis, habillés en de beaux costumes qui coûtent autant que ton salaire sur un an, affichant de beaux sourires pour mieux te séduire, te jetant quelques miettes de leurs gains qu’ils te doivent, feignant l’indignation contre des comportements « perturbateurs, anti-français, monstrueux, inacceptables, injustes, colonisateurs etc. »

Cher peuple docile, tant que tu ne sauras pas qui sont tes vrais ennemis, tu mériteras d’être guidé, que dis-je, commandé par eux. Et sur le passage de ta colère mal dirigée tu écraseras ceux qui étaient de ton camp, pendant que, dans leurs châteaux dorés, tes maîtres riront de ton ignorance…

Journaliste, on est mal

L’article original, que j’ai légèrement modifié se trouve ici : Animal, on est mal.

Surfant sur la vague de l’acquisition de la presse par quelques groupes industriels, une nouvelle tribu émerge : les adeptes du 100% ridicule

Nulle trace dans leurs articles, ni de journalisme, ni de profondeur, ni de professionnalisme, ni de déontologie. « Les industriels sont nos amis et on ne nuit pas à ses amis » enseignent-ils à leur progéniture. Eux ce sont les journaleux – à prononcer « personnes égarées dans le journalisme » -, comprenez journalistes version molle. Une communauté avec beaucoup de magazines qui se vendent bien surtout pour leurs nombreuses publicités qui représentent souvent le quart du nombre total de pages. Aucune étude ne permet de les dénombrer avec certitude, trop nombreux d’après certaines sources non-officielles.

Trop nombreux, mais peu convaincus et peu engagés. Par contre, ils sont très visibles. Parmi eux beaucoup de jeunes femmes apolitiques et non-initiées au monde intellectuel.

Les journaleux ont généralement un QI chacun (oui, je vous assure ! ) mais il arrive aussi que plusieurs s’en partagent un seul

Car les « commerciaux du journalisme » comme leurs détracteurs se plaisent à les nommer, se rêvent d’une humanité 100% béate et crédule. Ils attendent, avec délectation le jour où les lecteurs se trouveront en pénurie d’alternatives. Ambitieux. Ils ont le privilège de faire partie des pionniers.

Et pourtant leur nombre est largement supérieur à la moyenne.

Autant dire que dans des magazines publicitaires, les journaleux se sentent chez eux. Entre journaleux, le courant passe immédiatement. « Le jour où on ne fera plus souffrir l’intelligence des lecteurs, on ne fera plus souffrir les hommes » affirme l’un d’entre eux.

Un endroit de rencontres entre journaleux

D’autres sujets sont pourtant bien plus joyeux. La vie amoureuse des journaleux au menu du jour. Trouver un partenaire qui partage le même goût pour le travail amateur et les enquêtes bâclées, la ridiculisation des concepts et la malhonnêteté intellectuelle est à la portée de tous. « Je ne me voyais pas faire ma vie avec un journaliste de Politis ou pire, du Monde diplomatique» reconnaît une journaleuse, intransigeante. Du coup, ses possibilités de choix s’élargissent considérablement. Le gouvernement leur ouvre le champ des possibles avec les IEP (Instituts d’études publicitaires). Cette femme y est depuis 2006. Elle est toujours journaleuse.

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Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, on fait beaucoup d’années d’études pour écrire des choses aussi ridicules. A quoi ça sert d’étudier tant ? A faire taire en nous des sentiments comme le devoir, la déontologie, l’honnêteté intellectuelle, le professionnalisme. Pour certains, cela réussit plutôt bien. Ah, puis il y a une autre raison à la longueur des études : apprendre aux étudiants à être concis. Regardez, mademoiselle Floriane Salgues réussit très bien ce travail : elle a pu condenser en une phrase, « les fous de tofu », le plus grand enjeu moral et philosophique du XXIème siècle, voire de toujours. Les conservateurs exultent. Je dois quand même avouer qu’il est une chose en rapport avec cette journaliste qui, malgré tout, me fait garder espoir : vu le niveau où elle est, elle ne peut que progresser.

Lettre contre les cirques qui exploitent les animaux

Je vous mets à disposition un modèle de lettre à envoyer aux mairies pour les inciter à refuser l’implémentation sur leur territoire des cirques utilisant des animaux. Plus elles recevront de lettres, plus grandes seront les chances qu’elles refusent ces cirques.

 

Monsieur le Maire,

 

J’ai pris connaissance avec stupeur et déception que votre ville est souvent très accueillante avec les compagnies de cirque qui utilisent des animaux. Je voudrais m’assurer que vous avez pleinement connaissance de la misérable vie que ces êtres, esclaves du profit et de l’indifférence, mènent à être traînés dans toute la France (ou dans toute l’Europe), enfermés dans des cages, exposés au froid, au soleil, au vent etc. Sans bien sûr oublier leurs ennemis les plus constants et déterminés, les hommes et femmes de cirque (le plus souvent des dresseurs) qui, pour les obliger à faire des numéros non-naturels, n’hésitent pas à employer des méthodes dures (de la privation de nourriture ou d’eau à la violence physique). Tout cela pour, inconsciemment, flatter l’égo de certaines personnes qui prennent plaisir à voir les animaux soumis aux hommes.

Ces pratiques sont d’un autre temps et elles ne peuvent être tolérées par des personnes qui se disent éprises de justice et d’ouverture d’esprit. Accepter la présence de ces compagnies sur le territoire de votre ville est le résultat soit de l’ignorance (facilement vaincue avec un peu de recherches…) soit d’un intérêt économique qui ne fait pas honneur à votre conscience. Privilégier l’argent à la justice n’a jamais rendu personne honorable. De plus, il est peu probable que la plupart des habitants de votre ville soient d’accord avec vos initiatives. Il existe d’autres cirques, bien plus amusants et surtout, bien plus justes.

Je vous prie, au nom de la douceur, de la justice, de la civilisation, la vraie, de ne plus accorder le droit d’implémentation sur le territoire de votre ville aux cirques qui utilisent des animaux.

De plus, je précise que plusieurs accidents importants impliquant des humains (dont des enfants) ont eu lieu à cause de l’imprévisibilité des animaux de cirque. Voulez-vous vous rendre responsable de cela et être poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui ? Ainsi, si vous ne pensez pas aux animaux non-humains, pensez aux enfants des humains que vous mettez en grand danger en leur permettant de côtoyer des animaux potentiellement dangereux.

Vous avez ici des informations sur le sort de ces esclaves sans voix et sans défense : http://www.one-voice.fr/fr/article/cirques-ni-cage-ni-fouet-ni-piste

Une vidéo sur la situation générale des animaux dans les cirques : http://www.youtube.com/watch?v=f_twucExV0k&feature=plcp

Une vidéo sur des animaux libres : http://www.youtube.com/watch?v=l6VSOrKsQnk&feature=youtu.be

Voyez-vous la différence ?

Respectueusement,

La corrida, une culture ?

Ceux qui, regardant ces images, ne voient toujours pas la différence fondamentale entre la corrida et l’amour des taureaux, ont perdu tout sens de la réalité et vivent dans un monde illusoire fabriqué de toutes pièces par des intérêts commerciaux et égoïstes. Honnêtement, en son âme et conscience, intérieurement, sans l’avouer aux autres, qui considère que ce n’est pas mieux de brosser ce taureau plutôt que de lui enfoncer des fers dans la chair ?