Journaliste, on est mal

L’article original, que j’ai légèrement modifié se trouve ici : Animal, on est mal.

Surfant sur la vague de l’acquisition de la presse par quelques groupes industriels, une nouvelle tribu émerge : les adeptes du 100% ridicule

Nulle trace dans leurs articles, ni de journalisme, ni de profondeur, ni de professionnalisme, ni de déontologie. « Les industriels sont nos amis et on ne nuit pas à ses amis » enseignent-ils à leur progéniture. Eux ce sont les journaleux – à prononcer « personnes égarées dans le journalisme » -, comprenez journalistes version molle. Une communauté avec beaucoup de magazines qui se vendent bien surtout pour leurs nombreuses publicités qui représentent souvent le quart du nombre total de pages. Aucune étude ne permet de les dénombrer avec certitude, trop nombreux d’après certaines sources non-officielles.

Trop nombreux, mais peu convaincus et peu engagés. Par contre, ils sont très visibles. Parmi eux beaucoup de jeunes femmes apolitiques et non-initiées au monde intellectuel.

Les journaleux ont généralement un QI chacun (oui, je vous assure ! ) mais il arrive aussi que plusieurs s’en partagent un seul

Car les « commerciaux du journalisme » comme leurs détracteurs se plaisent à les nommer, se rêvent d’une humanité 100% béate et crédule. Ils attendent, avec délectation le jour où les lecteurs se trouveront en pénurie d’alternatives. Ambitieux. Ils ont le privilège de faire partie des pionniers.

Et pourtant leur nombre est largement supérieur à la moyenne.

Autant dire que dans des magazines publicitaires, les journaleux se sentent chez eux. Entre journaleux, le courant passe immédiatement. « Le jour où on ne fera plus souffrir l’intelligence des lecteurs, on ne fera plus souffrir les hommes » affirme l’un d’entre eux.

Un endroit de rencontres entre journaleux

D’autres sujets sont pourtant bien plus joyeux. La vie amoureuse des journaleux au menu du jour. Trouver un partenaire qui partage le même goût pour le travail amateur et les enquêtes bâclées, la ridiculisation des concepts et la malhonnêteté intellectuelle est à la portée de tous. « Je ne me voyais pas faire ma vie avec un journaliste de Politis ou pire, du Monde diplomatique» reconnaît une journaleuse, intransigeante. Du coup, ses possibilités de choix s’élargissent considérablement. Le gouvernement leur ouvre le champ des possibles avec les IEP (Instituts d’études publicitaires). Cette femme y est depuis 2006. Elle est toujours journaleuse.

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Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, on fait beaucoup d’années d’études pour écrire des choses aussi ridicules. A quoi ça sert d’étudier tant ? A faire taire en nous des sentiments comme le devoir, la déontologie, l’honnêteté intellectuelle, le professionnalisme. Pour certains, cela réussit plutôt bien. Ah, puis il y a une autre raison à la longueur des études : apprendre aux étudiants à être concis. Regardez, mademoiselle Floriane Salgues réussit très bien ce travail : elle a pu condenser en une phrase, « les fous de tofu », le plus grand enjeu moral et philosophique du XXIème siècle, voire de toujours. Les conservateurs exultent. Je dois quand même avouer qu’il est une chose en rapport avec cette journaliste qui, malgré tout, me fait garder espoir : vu le niveau où elle est, elle ne peut que progresser.

Lettre contre les cirques qui exploitent les animaux

Je vous mets à disposition un modèle de lettre à envoyer aux mairies pour les inciter à refuser l’implémentation sur leur territoire des cirques utilisant des animaux. Plus elles recevront de lettres, plus grandes seront les chances qu’elles refusent ces cirques.

 

Monsieur le Maire,

 

J’ai pris connaissance avec stupeur et déception que votre ville est souvent très accueillante avec les compagnies de cirque qui utilisent des animaux. Je voudrais m’assurer que vous avez pleinement connaissance de la misérable vie que ces êtres, esclaves du profit et de l’indifférence, mènent à être traînés dans toute la France (ou dans toute l’Europe), enfermés dans des cages, exposés au froid, au soleil, au vent etc. Sans bien sûr oublier leurs ennemis les plus constants et déterminés, les hommes et femmes de cirque (le plus souvent des dresseurs) qui, pour les obliger à faire des numéros non-naturels, n’hésitent pas à employer des méthodes dures (de la privation de nourriture ou d’eau à la violence physique). Tout cela pour, inconsciemment, flatter l’égo de certaines personnes qui prennent plaisir à voir les animaux soumis aux hommes.

Ces pratiques sont d’un autre temps et elles ne peuvent être tolérées par des personnes qui se disent éprises de justice et d’ouverture d’esprit. Accepter la présence de ces compagnies sur le territoire de votre ville est le résultat soit de l’ignorance (facilement vaincue avec un peu de recherches…) soit d’un intérêt économique qui ne fait pas honneur à votre conscience. Privilégier l’argent à la justice n’a jamais rendu personne honorable. De plus, il est peu probable que la plupart des habitants de votre ville soient d’accord avec vos initiatives. Il existe d’autres cirques, bien plus amusants et surtout, bien plus justes.

Je vous prie, au nom de la douceur, de la justice, de la civilisation, la vraie, de ne plus accorder le droit d’implémentation sur le territoire de votre ville aux cirques qui utilisent des animaux.

De plus, je précise que plusieurs accidents importants impliquant des humains (dont des enfants) ont eu lieu à cause de l’imprévisibilité des animaux de cirque. Voulez-vous vous rendre responsable de cela et être poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui ? Ainsi, si vous ne pensez pas aux animaux non-humains, pensez aux enfants des humains que vous mettez en grand danger en leur permettant de côtoyer des animaux potentiellement dangereux.

Vous avez ici des informations sur le sort de ces esclaves sans voix et sans défense : http://www.one-voice.fr/fr/article/cirques-ni-cage-ni-fouet-ni-piste

Une vidéo sur la situation générale des animaux dans les cirques : http://www.youtube.com/watch?v=f_twucExV0k&feature=plcp

Une vidéo sur des animaux libres : http://www.youtube.com/watch?v=l6VSOrKsQnk&feature=youtu.be

Voyez-vous la différence ?

Respectueusement,

La corrida, une culture ?

Ceux qui, regardant ces images, ne voient toujours pas la différence fondamentale entre la corrida et l’amour des taureaux, ont perdu tout sens de la réalité et vivent dans un monde illusoire fabriqué de toutes pièces par des intérêts commerciaux et égoïstes. Honnêtement, en son âme et conscience, intérieurement, sans l’avouer aux autres, qui considère que ce n’est pas mieux de brosser ce taureau plutôt que de lui enfoncer des fers dans la chair ?