Végan et véganisme

*végan(e) : personne opposée à toute exploitation des animaux dans tous les domaines dans lesquels ceux-ci servent de matière première ou d’esclaves (alimentation, expérimentation, cirque, corrida, tiercé, habillement etc.)
*véganisme : philosophie qui affirme, principalement, le droit absolu à l’existence et à la liberté de tous les êtres vivants sensibles; elle interdit donc toute exploitation de ceux-ci, qu’elle considère comme immorale et illogique.

Un végan boycotte donc tous les domaines dans lesquels les animaux sont exploités et/ou tués. Par extension, les végans sont aussi opposés à toute sorte de discrimination parmi les hommes qu’elle soit basée sur la sexualité, le sexe, la race, la culture, le statut social, l’apparence physique, le niveau intellectuel etc. Les végans tentent d’appliquer ce principe logique : tous les êtres sensibles sont égaux en droits fondamentaux et les différences évidentes entre eux n’induisent en aucun cas une échelle de valeur.

Complicité

« Vous avez dîné, et peu importe avec combien de scrupules l’abattoir est dissimulé dans la gracieuse distance des kilomètres, il y a complicité. » Emerson

Il ne s’agit pas de dire que la plupart des hommes sont des criminels mais surtout de prendre conscience des conséquences de nos comportements. Les actes les plus anodins en apparence sont fatals pour des milliards d’êtres innocents et démunis. Quelle que soit la manière d’y participer, cela revient au même. Que les animaux soient tués par nous-mêmes ou que nous déléguions cette tache ingrate à d’autres gens, c’est toujours la mort qui en est la conséquence. Tout achat d’un produit d’origine animale a nécessité une privation de liberté, une torture et un crime. Resterons-nous complices et instigateurs ?

Fermer les yeux ce n’est pas changer la réalité, mais seulement se la cacher. Et se la cacher, ne la modifie aucunement, mais la perpétue.

Ignorer le crime ne nous déresponsabilise pas mais nous rend complices tacites.

Une souffrance ignorée

J’ai écrit cette petite nouvelle sans prétentions il y a 9 ans. Je viens de la corriger un peu car mon français de l’époque était un peu moins lisible que celui actuel. Je remarque juste avec étonnement à quel point elle est prémonitoire de mon véganisme…Comme quoi on peut dire, écrire et sentir des choses dont on ne prend la mesure que des années plus tard.

Vous pouvez la télécharger ici : Une souffrance ignorée

L’albatros et les végans

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid!
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

L’albatros, Baudelaire

Végans, vous sentez-vous comme cet albatros, difficilement acceptés et compris par le monde ? Sentez-vous la difficulté d’exprimer votre être dans un monde qui refuse la différence, dans un monde qui aime le conformisme ? Avez-vous du mal à marcher aisément parmi les pensées et les préjugéss les plus bas ? Sentez-vous le regard incrédule et insistant de ceux qui n’arrivent pas à prendre de la hauteur? Alors ne désespérez pas et rappelez-vous le mot de Churchill “Vous avez des ennemis ? Très bien. Cela veut dire que, une fois dans votre vie, vous avez fermement pris position pour quelque chose.”

Il faut élever les idées que la plupart ont sur ce monde et ensuite vous pourrez vous y sentir à l’aise.