Portrait des bons militants du Mouvement végan

1. Le militant est là pour informer

  • il n’est pas là pour accuser, critiquer, insulter etc.

  • il s’adresse à des personnes qui le plus souvent ignorent le sujet dont il parle

  • il doit être pédagogue et patient car ce qu’il apporte est souvent absolument nouveau pour les gens

2. Le but du militant c’est de pousser d’autres personnes à militer

  • il est la pour rallier à la cause et non pour créer du rejet ; le véganisme ne réussira que si beaucoup de personnes y adhérent ; que le militant n’oublie pas que le véganisme (quand il est connu) est déjà suffisamment mal-vu, pas la peine donc d’en rajouter

  • si le militant ne réussit pas à créer des vocations, au moins pourra-t-il créer des sympathies

  • le militant doit rappeler constamment que toute bonne volonté est bienvenue et que la cause a besoin de chacun d’entre nous

3. Le militant prendra garde à ne pas marginaliser le véganisme

  • il doit donner envie aux autres de devenir végans et il ne pourra le faire qu’en montrant que ce n’est pas difficile et qu’on ne devient pas asocial, hargneux et marginal pour autant

  • il est donc préférable de mentionner, aussi souvent que possible, les bons côtés du véganisme au lieu de simplement critiquer le spécisme

4. Le militant s’adresse à des personnes capables de changer

  • le militant n’est pas né végan, il l’est devenu ; de même, toute personne, je dis bien toute personne est susceptible de changer de vie et de vision du monde ; le militant doit l’accompagner et la rassurer, croire en elle et non la dévaloriser et décourager

  • les gens ne changent pas au même rythme, il faut être patient et ne pas s’offusquer de ne pas avoir réussi à convaincre quelqu’un en cinq minutes de discussion

  • les gens doivent changer parce qu’ils sont convaincus et non parce qu’on leur demande de changer ; et s’ils ne sont pas convaincus, peut-être est-ce parce que le militant s’y est mal pris

5. Le militant est un homme comme les autres

  • même si ses actes sont plus justes, le militant ne doit jamais oublier qu’il n’est pas parfait et que rien ne lui donne le droit de se croire une meilleure personne que les non-végans ; tous les hommes ont la même valeur, la seule chose qui diffère c’est la signification et la conséquence de leurs actes ; le militant est là pour parler des actes et non des personnes ; que le militant n’oublie jamais qu’il n’y a rien de pire que l’arrogance de la vertu

6. Le véganisme est bénéfique à tous

  • un monde végan serait, toutes choses égales par ailleurs, un monde plus juste et cela profiterait aux animaux autant qu’aux hommes

  • bien décrit, le véganisme ne peut pas être rejeté comme une philosophie dangereuse et injuste ; le militant doit donc se dire que si les autres n’y adhérent pas c’est parce qu’ils n’ont pas encore compris l’intérêt du véganisme ; il ferra donc attention à bien leur en expliquer les principes

  • une si belle vision du monde ne peut être rejetée que suite à une mauvaise compréhension et la mauvaise compréhension est souvent le résultat d’une mauvaise explication

7. Le militant doit être exemplaire

  • cela ne veut pas dire qu’il doit être parfait, mais tout simplement cohérent ; il ne peut et ne doit demander aux autres de faire des choses qu’il ne fait pas lui-même

  • il ne peut pas militer pour un monde pacifique en employant un langage et un comportement violents et irrespectueux ; ceci le discréditerait lui et la cause ; que le militant n’oublie pas que les gens regardent son comportement plus qu’ils n’écoutent ses paroles

Tout bon militant du Mouvement végan (association qui ne veut valoriser rien de moins que le véganisme…) doit avoir à l’esprit cette citation de Spinoza : «  Ne pas railler, ne pas pleurer, ne pas détester, mais comprendre. » Tout militant qui veut convaincre de la valeur du véganisme doit d’abord la prouver par la valeur et l’exemplarité de son propre comportement.

Si vous militez sous l’égide du Mouvement végan c’est que vous avez accepté et intégré tous ces principes que vous pourrez bien-sûr compléter mais en aucun cas refuser ou ignorer. Il en va de la réussite de notre cause.

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Végan et véganisme

*végan(e) : personne opposée à toute exploitation des animaux dans tous les domaines dans lesquels ceux-ci servent de matière première ou d’esclaves (alimentation, expérimentation, cirque, corrida, tiercé, habillement etc.)
*véganisme : philosophie qui affirme, principalement, le droit absolu à l’existence et à la liberté de tous les êtres vivants sensibles; elle interdit donc toute exploitation de ceux-ci, qu’elle considère comme immorale et illogique.

Un végan boycotte donc tous les domaines dans lesquels les animaux sont exploités et/ou tués. Par extension, les végans sont aussi opposés à toute sorte de discrimination parmi les hommes qu’elle soit basée sur la sexualité, le sexe, la race, la culture, le statut social, l’apparence physique, le niveau intellectuel etc. Les végans tentent d’appliquer ce principe logique : tous les êtres sensibles sont égaux en droits fondamentaux et les différences évidentes entre eux n’induisent en aucun cas une échelle de valeur.

Complicité

« Vous avez dîné, et peu importe avec combien de scrupules l’abattoir est dissimulé dans la gracieuse distance des kilomètres, il y a complicité. » Emerson

Il ne s’agit pas de dire que la plupart des hommes sont des criminels mais surtout de prendre conscience des conséquences de nos comportements. Les actes les plus anodins en apparence sont fatals pour des milliards d’êtres innocents et démunis. Quelle que soit la manière d’y participer, cela revient au même. Que les animaux soient tués par nous-mêmes ou que nous déléguions cette tache ingrate à d’autres gens, c’est toujours la mort qui en est la conséquence. Tout achat d’un produit d’origine animale a nécessité une privation de liberté, une torture et un crime. Resterons-nous complices et instigateurs ?

Fermer les yeux ce n’est pas changer la réalité, mais seulement se la cacher. Et se la cacher, ne la modifie aucunement, mais la perpétue.

Ignorer le crime ne nous déresponsabilise pas mais nous rend complices tacites.

Une souffrance ignorée

J’ai écrit cette petite nouvelle sans prétentions il y a 9 ans. Je viens de la corriger un peu car mon français de l’époque était un peu moins lisible que celui actuel. Je remarque juste avec étonnement à quel point elle est prémonitoire de mon véganisme…Comme quoi on peut dire, écrire et sentir des choses dont on ne prend la mesure que des années plus tard.

Vous pouvez la télécharger ici : Une souffrance ignorée